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Jazz à Paris
30 janvier 2006

S & C Sehnaoui - A. Palier - M. Forge - Q. Dubost : Concert à domicile le 24 jan 06

sharif_et_christine_sehnaoui

Moments Remuement – Concert à domicile le 24 jan 06

Christine Sehnaoui (sax alto) – Agnès Palier (voix) - Mathias Forge (trb)

Sharif Sehnaoui (g) – Quentin Dubost (g)

Moment de convivialité d’emblée : concert gratuit mais on amène de quoi partager le boire et le manger.

Moment d’ouverture en première partie :  tout les musiciens jouent, et non les seuls cinq prévus au programme. Ils jouent en différents lieux de l’appartement. J’étais dans la pièce des cordes : guitare et contrebasse ; des instruments à vent étaient dans le couloir et un bout d’électronique dans une pièce aveugle. D’autres ailleurs ? Peut-être.

Le jeu de S. Sehnaoui consiste a tirer parti de son instrument, la guitare, en tant que caisse de résonance.

Toutes les parties de l’instrument sont sollicitées : la caisse (tapotée, caressé ou gratté, etc.), les cordes (rarement pincées, le plus souvent frottées avec divers objets), le manche avec des objets insérés entre les cordes et mis en vibration.

Toute une panoplie d’objets est utilisée pour cette mise en résonance de la guitare : grande antenne de voiture, réglette en plastic  aux bords crénelés irrégulièrement, diapason, etc.

De son côté, le bassiste (sorry, je n’ai pas retenu son nom), a d’abord à peine laissé l’archet caresser les cordes pour, en 2eme partie de set, les faire claquer, fort.

La deuxième partie s’est présentée d’une manière plus classique, avec nos 5 musiciens ensemble, côte à côte. Ce fut bien le seul aspect habituel. Pour le dire simplement, aucun instrument n’a été joué d’une manière conventionnelle. Quentin Dubost, sa guitare bien à plat sur son genou, en frottait les cordes, le plus souvent avec l’archet, pour nous délivrer une musique ténue, sensible, à l’inverse d’une exploitation plus percussive de l’instrument par Sharif Sehnaoui. Mathias forge dédoublait fréquemment son trombone (l’embouchure et le reste) pour moduler, transformer un souffle omniprésent. Christine Sehnaoui a joué la moitié du set sans le bec de son saxo, donnant le sentiment non de se servir de son instrument mais de le servir, de le nourrir de son souffle, des objets mis dans son pavillon (une bouteille d’eau minérale en guise de sourdine). Quant à Agnes Palier, son instrument c’est son corps, les mains, la poitrine, les épaules, les bras donnant le sentiment d’aider à l’accouchement des sons par sa bouche, toujours discrets, subtils, nouveaux.

On l’imagine aisément, la soirée fût intéressante, même si la musique proclamait son inachèvement. C’est aussi là un aspect stimulant de la scène musicale à Paris.

Pour les revoir en concerts : les 3 et 24 février 06 à la Rotonde de Choc

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