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Jazz à Paris
19 février 2006

Marc Ducret - Bruno Chevillon - Eric Echampart - Olympic Café le 17 fev. 06

marc_ducret___focale

Soirée torride … au sens premier du terme : beaucoup de monde s’entassait dans un espace plutôt réduit. La température suivait. Pour ceux qui ont pu s’asseoir, se mettre en T-shirt était vital.

Pour les autres, force est de constater que le jazz est une vraie passion.

Comme l’a dit Marc Ducret, c’est ou ça ou Bercy (ou le Zénith) et là, avec 200 personnes au mieux …

Merci donc à Charlotte de Jesus, grande organisatrice de concerts exigeants (après ses Impro-sessions).

Autre détail, l’absence de micro pour les musiciens : ils nous ont dit des tas de choses, probablement fascinantes (voilà), mais on n’a rien entendu ou presque.

Enfin, toujours sur les aspects périphériques, tout au long du concert, on a pu bénéficier de discussions passionnées à l’arrière de la salle, certainement intéressantes, mais le concert nous a privé d’une totale appréhension du sel de ces échanges.

Et la musique ? Très bonne, merci.

En première partie, le Kami 5tet* nous a offert une musique plutôt carrée, enthousiaste, teintée d’humour. Les titres n’était pas toujours facile à entendre (pas de micro) mais il a été question d’un ministre, d’un président, etc. Le set n’a pas duré bien longtemps (40 mn), mais ils ont joué avec cœur et nous ont offert une bonne musique en ouverture de soirée. J’ai pour ma part assez apprécié le jeu de T. Dure au trombone : on entendait ses propres notes, et parfois aussi, celles du grand orchestre qu’il avait dans la tête.

Voilà.

Le set du trio de Marc Ducret a été plus conséquent, tant dans la durée (90 mn) que dans l’exigence musicale. Cette formation, présentée comme régulière, m’a semblé regrouper des musiciens au background assez distincts, tout trois d’excellent niveau au service du projet du leader.

M. Ducret, dont l’apparence très « physique » faisait contrepoint à un humour toujours présent et une sensibilité attachante, nous a produit une musique exigeante, inspirée, même si le défrichage de terres vierges n’était pas toujours de mise. Il n’est d’ailleurs pas sûr qu’il s’en préoccupe.

Bruno Chevillon est resté dans l’axe : il ne nous a pas conduit vers toutes ses terres d’aventures (pour cela, plutôt l’écouter avec Hasse Poulsen), mais quel musicien !  La richesse du son saute aux oreilles. La variété de son jeu force l’attention, distille le plaisir.

Eric Echampart m’avait peu intéressé en début de set, mais progressivement, son jeu s’est affranchi du seul accompagnement du leader pour produire de très belles phrases rythmiques, de pures mélodies percussives, qui, à leur tour, ont alimenté ses compagnons de scéne.

De très bons musiciens, inspirés, attachants.

Lors du bis, ils nous ont joué une chanson (bien sûr je l’ai dans l’oreille, mais je ne connaît pas son titre) tout à fait illustrative de ce que de réels créateurs (comme ces trois musiciens là) peuvent apporter à une musique-cliché. Tout de même, entendre Chevillon et Echampart nous servir par moments une rythmique rock implacable sur ce thème fut assez surprenant … et parfaitement justifié.

Une très bonne soirée … en dépit de l’étuve.

Un regret : ne pas avoir acheté le CD disponible à la sortie. Nul n’est parfait.

* Kami 5tet :

Benoît MEYNIER (sax)
Pascal CHARRIER(guitare)
Thierry DURE (trombonne)
Denis FRANGULIAN (basse)
Jerome MOURIEZ (batterie)

photo : www.marcducret.com

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