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Jazz à Paris
5 juin 2006

Henri Texier Strada Sexet - Radio France le 20 mai 06 & le 8 juin à la radio

henri_texier_strada_sextet___allaboutjazz_comLe 20 mai dernier s’est tenu un concert noté de longue date dans mon agenda : le Strada sextet d’Henri Texier, dans les locaux de Radio France (pensez-y : c’est vraiment pas cher, 5 €, et c’est très souvent excellent).

Les musiciens entrent en scène, puis une rapide présentation de la formation et place à la musique.

C’est tout de suite la fête : Georgui Kornazov au trombone attaque le premier solo avec une fougue peu commune, puis chacun des deux autres souffleurs : Sébastien Texier et François Corneloup. Il faut dire qu’avec une section rythmique aussi formidable (Manu Codja, Christian Marguet et le boss), il paraît difficile de ne pas se dépasser.

Puis, tout de même, un petit doute s’installe : tout cela reste un peu sage, chacun des solistes attendant son tour patiemment, comme si l’improvisation ne pouvait être que solitaire, comme si le sextet n’était qu’un quartet à composition variable. Puis, enfin, les souffleurs commencent à dialoguer : la machine à rêve repart.

Quelques petits ratés encore, du moins à mon goût. Le discours de François Corneloup m’a semblé un peu haché, en dépit de l’évidente énergie qui était la sienne. De son côté, Sébastien Texier alignait ses notes mais sans réel impact, l’émotion ne passait pas. En revanche, Gueorgui Kornazov ne baissait pas la pression : il fut remarquable.

Ce léger passage à vide n’a pas duré bien longtemps, la section rythmique ayant pris à son compte une part du concert, s’offrant même des moments d’improvisation mixant l’électronique et le free. La fête pouvait reprendre, la joie sans mélange s’installait.

Etonnant bonhomme que notre Texier : sa musique est toute de douceur et d’énergie, d’une musicalité merveilleuse. Ses thèmes s’imposent ; ils sont tout simplement beaux. Son leadership est tout sauf égocentrique : il offre une assise de rêve à ses musiciens.
J’ai redécouvert Manu Codja : il m’a fait une bien plus forte impression que lors du
concert Texier au Triton, il y a quelques mois (fin novembre 2005).
Enfin, Christian Marguet fut très rigoureux dans son tempo, refusant parfois d’aller vers le solo attendu par les autres membres du groupe (et par le public) pour bien installer la musique : mais que dire, je trouve ce musicien formidable.

Pas de petites phrases humanistes ce jour là : notre Texier n’était pas dans l’ambiance d’un club où l’échange avec le public peut avoir lieu, où la connivence a le temps de s’installer. Il reste quelques titres, où le mot « révolte » (revolt) est souvent présent. Justement, ce fut le cas pour la fin du concert, un bis, avec Black March Revolt : un thème qu’on reconnaît d’évidence, comme s’il existait de tout temps, et qui a permis aux musiciens de nous offrir encore de beaux instants de plaisir.

A suivre : la retransmission de ce concert sur France Musiques le 8 juin, puis sur Internet. Enfin, il y a les CDs. Je vous suggère de lire ce qu’en dit Samizdjazz.

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