Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jazz à Paris
22 octobre 2006

Roy Campbell 4tet au Sunset - 20 oct 06

Une salle pleine ce 20 octobre au Sunset pour assister au concert du quartet de Roy Campbell :
- Roy Campbell (tp, cornet, bugle, flûtes etc.)
- Daniel Carter (sax alto, flûte, chant etc.)
- William Parker (cb)
- Hamid Drake (perc)

Les deux souffleurs sont présentés à la fois comme avant-gardistes et inscrits dans la grande tradition noire américaine.

Roy_Campbell_trumpet_savagesound_com   daniel_carter_3_by_doctorcosmo_com
Roy Campbell www.savagesounds.com & Daniel Carter www.doctorcosmo.com

Pour Roy Campbell, les noms de Lee Morgan et de Kenny Dorham sont avancés par le site du Sunset, et il est vrai que ces influences ne sont pas absentes dans l'utilisation même de l'instrument : flexibilité, vélocité, jeu sur les sonorités. En revanche, le phrasé en est assez éloigné : on n'y retrouve pas, par exemple, la tonalité jazzy (la blue note ?). Etait-ce Free ? Pas davantage, bien qu'un article récent sur un autre blog le mentionne. Peut-être est-ce un effet du temps, le Free ayant trouvé une place confortable dans nos oreilles. Cela dit, la musique était belle, souvent et longuement applaudie.

Mais l'essentiel était ailleurs, me semble-t-il.
Il était dans cette rythmique infernale Hamid Drake - William Campbell.
J'avais parfois l'impression qu'il y avait deux concerts simultanés : les souffleurs devant, produisant une belle musique, souvent inspirée et, derrière, une machine virtuose produisant une musique de rêve.

Hamid_Drake_monastery_nl
Hamid Drake www.monastery.nl

Hamid Drake, en short et coiffure rasta, était impressionnant tant l'économie de gestes produisait des rafales de sonorités très variées, parfaitement placées.

william_parker_foto
William Parker www.foto.muzika.hr

Quant à William Parker, engoncé dans plusieurs couches de vêtements malgré les projecteurs, il a montré une énergie incessante et a offert un renouvellement permanent des segments musicaux, des usages de sa mini contrebasse. Cette matière somptueuse a, bien sûr, alimenté le jeu de nos deux souffleurs. Ce fut particulièrement le cas pour Daniel Carter qu'on voyait d'un coup se mettre presqu'à danser, balançant son torse, sa tête, puis prenant ensuite son sax ou sa flûte pour accompagner cette musique puissante.

Au cours du 2e set, William Parker choisit de jouer d'une sorte de bombarde, laissant Roy Campbell et Daniel Carter quasiment sur place. Ils ne pouvaient que l'accompagner. Il leur a fallu un assez long temps pour prendre à leur compte les voix mélodiques. Ce long et magnifique épisode musical risque, cependant, de ne pas se retrouver dans le CD enregistré ce soir là, des bruits divers venant gâcher cette belle matière sonore.

Le temps passe vite. Un 3e set est prévu. Mais il est déjà tard. La salle est toujours bondée. On y retrouve des musiciens de la scène parisienne. Quitter ce lieu se fait à regret.

Dehors, plus de métro, quasiment pas de taxis (que font-ils ?). Un petit homme s'approche de moi, me demande si j'attend un taxi, vers où je vais, me propose de m'y emmener pour 15 €. Je suis d'accord.

Des surprises jusqu'à la fin.

PS : Dans la salle, on m'a promis quelques photos du concert. De toutes façons, elles seront publiées dans allaboutjazz. Dès qu'elles seront disponibles, j'aurais plaisir à les mettre en ligne.

Re PS : Pour ceux qui comme moi ne connaissent pas vraiment Daniel Carter, deux articles sont à signaler : sur Village Voice et sur Origin-records
... et pour Roy Campbell : www.roycampbellmusic.com et Allaboutjazz

Publicité
Publicité
Commentaires
M
pas mieux décrit ! Merci pour ça et aussi d'avoir été là. J'ai également eu ce sentiment de 2 concerts.<br /> Pour ma part, dernier métro jusqu'à Bastille puis promenade dans la nuit jusqu'à République.<br /> <br /> Une belle soirée à renouveler.
Répondre
Jazz à Paris
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 561 454
Archives
Publicité