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Jazz à Paris
26 février 2008

Benjamin Sanz : Jam - CDs - Concerts

IMG_0021_bis"Quel bilan des jam à La Miroiterie ? "

On affiche complet et la musique se porte bien.
La jam c'est le terreau dans lequel le son se crée.
Ce n'est ni plus ni moins que ça.
On joue là où on peut le faire, où on se sent bien.

"Les conditions matérielles peuvent influer; par exemple si ça coûtait cher ..."
Je trouverai toujours un moyen de jouer.
Les musiciens, lorsqu'ils ont besoin de tester un projet, ils se fichent pas mal de l'endroit où ils vont jouer. Ils peuvent se retrouver dans un petit bar. Les gens viennent pour travailler, travailler leur son, travailler l'écoute. Chacun fait de son mieux.

Les jam sessions, parfois c'est incroyable ! Les gens en sortent complètement illuminés.
D'autres fois, les jam sont moins bien, mais on s'en fiche puisque c'est là que les choses poussent.

 "... et les CDs ?"
Je n'ai jamais enregistré de CD qui soit sorti dans le commerce, que ce soit pour un projet personnel ou pour d'autres gens.

"Faire un CD, ça coûte assez cher. A quoi ça sert ?"
On rentre aujourd'hui dans une époque de tournées. Les musiciens ne font plus d'argent avec les disques.
Le CD c'est une carte de visite pour pouvoir tourner ensuite. Il ne faut pas trop en attendre de résultats pécuniaires.
Les CD servent à faire des concerts, et les concerts servent à faire avancer la musique.

"Et enregistrer certaines rencontres, les faire connaître ? C'est aussi une excellente carte de visite ! Tu as un trésor de rencontres; pourquoi pas en garder trace comme témoignage de la confiance que te font ces musiciens ?"
Tous les dimanches (aux jam de La Miroiterie), il y a des gens qui sont sur le c.. , mais ce qui est important, c'est de faire vite pour faire vivre la musique improvisée, le jazz, la musique créative; la musique c'est surtout tourner ... et enregistrer un CD.

Je cherche des gens qui seraient prêts à mettre de l'argent, à miser sur nous pour enregistrer; je cherche aussi des gens pour nous trouver des concerts : c'est un travail, à payer comme tel.

Les jam sessions, même si ça atteint des sommets, quand c'est fini, on passe à autre chose; rendez-vous au prochain épisode.
Il faut venir aux concert du 5tet avec Rasul Siddik, Matthieu Jérôme, Boris Blanchet, Idriss Mlanao.
C'est un groupe qui travaille, qui projette d'enregistrer un disque : dès qu'on peut, on va en studio et on le fait. Il faut que la jam session incite les gens à aller écouter la musique, les concerts. Le jazz est une musique qui s'écoute en concert. Je veux dire aux gens "Venez aux concerts".
Ce qui est important, c'est toujours le prochain concert.

"Comment te vois-tu aujourd'hui ?"
Je me vois enregistrer mes projets et tourner, collaborer avec d'autres artistes. Je me sens prêt pour ça aujourd'hui.
Socialement, je ne suis pas grand-chose.
Mais j'aime ma vie : elle est dure et belle.
Toute l'espérance et la foi que je mets dans ma vie, dans mon engagement, dans le fait de faire passer mon message, ça se retrouve dans la musique.
Tu t'imagines après tout ça te retrouver sur une batterie et ne pas te sentir engagé ? Là il y aurait erreur !

"Je te promets de relayer l'info sur tes prochains concerts"
(Rires) Je te remercie. On a besoin de soutiens.

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