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Jazz à Paris
17 juin 2008

Dialogue avec le Paris Jazz Club (PJC)

Logo_Paris_Jazz_ClubEn parcourant l'agenda des concerts de jazz, il arrive qu'on note des concerts organisés par le Paris Jazz Club (PJC).

La formule de cette association est bien connue du milieu du jazz : 3 ou 4 concerts ont lieu le même jour, dans 3 ou 4 clubs différents de la rue des Lombards à Paris : le Baiser Salé, le Sunset et le Sunside ainsi que le Duc des Lombards. Leurs points communs ? une thématique (un hommage à Stéphane Grappelli, par exemple) et un passe : 1 place achetée, accès aux 3 ou 4clubs.

A la lecture d'un document de présentation de Paris Jazz Club, mon désir de contredire, et d'entendre les réponses à mes objections m'ont conduit à une brûlerie du quartier de l'Horloge (que B. Sanz m'avait indiquée pour une précédente interview) pour une petite heure de discussion franche, intéressante.

JAP (Jazz A Paris) : Votre texte de présentation du PJC (Paris Jazz Club) s'articule sur 3 objectifs : Démocratiser le jazz à Paris, Promouvoir l'image de Paris comme terre d'accueil du jazz et Structurer - fédérer les acteurs du jazz.
Démocratiser, dites-vous.

PJC : Oui, par une politique de baisse des prix.

D'une part, une carte d'adhésion de 30 € / an, offre les avantages suivants :
- Un concert gratuit par club et par mois (sur proposition de chacun des 4 clubs), soit 48 concerts gratuits par an !
- 3 à 5 € de réduction sur tous les concerts de ces clubs;
- 10% de réduction sur les CDs vendus au Sunset-Sunside;
- des tarifs préférentiels pour les visiteurs des festivals partenaires de Paris Jazz Club (Paris Jazz Festival, Jazz à la Villette).

D'autre part, un passeport "Une entrée = 4 clubs", valable toute la soirée lors d'événements du PJC.

logo_sunset   logo_Sunside

JAP : D'accord, mais ces clubs sont déjà assez chers : 25 € l'entrée, plus une boisson à 10 ou 12 € à renouveler à chaque club, à chaque set ...

PJC : La boisson n'est pas obligatoire et le premier prix est d'environ 4 € (bière, sans compter le café). De plus, la place est plus souvent à 20 € qu'à 25 €, voire à 12 € pour les concerts de 19h du Baiser Salé notamment"

Logo_Duc_des_Lombards   logo_baiser_sal_

JAP : Démocratisation par le prix, donc

PJC : Pas seulement. En fédérant les publics et les artistes autour d'une thématique : un artiste phare (Michel Petrucciani, Ornette Coleman, Chet Baker, Stéphane Grappelli ...), un pays (jazz arménien, italien, bientôt jazz finlandais), voire autour de la chanson française.

Par ailleurs, il s'agit de faire venir, non seulement les amateurs de jazz, mais aussi un public plus large. Par exemple, nos communiqués de presse sont repris aussi bien par les journaux gratuits de Paris que par la presse spécialisée jazz, ce qui étend l'audience de nos événements.

Autre exemple : on communique lors de festivals de jazz, alors qu'il ne s'agit pas toujours du même public.

JAP : ... et "Paris, terre d'accueil du jazz" ? Là encore 3 axes : le "patrimoine jazzistique" de Paris, le jazz comme instrument de cohésion sociale, et Paris comme laboratoire de la création d'un jazz contemporain. Ambitieux, tout ça ! Justifié ?

PJC : Paris est aujourd'hui la 2eme capitale mondiale du jazz après New York. Pour conserver cet atout, la concentration de clubs dans rue des Lombards est un levier idéal pour engendrer une dynamique d'ouverture aux publics.

JAP : ... et vous avez tissé des liens avec l'Office du Tourisme de Paris pour asseoir cette image : lieux de jazz, événements phares ? Va-t-on par exemple vers une carte des principaux lieux de jazz ?

PJC : A examiner

JAP : ... et la "cohésion sociale" ?

PJC : Nous sommes actuellement au centre de Paris, desservis par un très dense réseau de transports en commun : la Rue des Lombards se trouve à deux pas de la plus grosse station de métro-RER de Paris, où transitent chaque jour 2 millions de personnes. Châtelet est un quartier éclectique, et la rue des lombards en tant que "Rue du Jazz à Paris" apporte une nouvelle identité à ce quartier.

JAP : ... et les événements du PJC commençant à 21h, on peut rattraper les derniers métros ... En revanche, on ne peut pas dire que ce quartier a une identité jazz affirmée. Envisagez-vous des actions visibles de tous (comme des concerts publics, ou des fanfares jazz tous les samedis après-midi, par exemple) ?

PJC : A voir. On réfléchit à des pistes, mais rien de concret pour le moment.

JAP : Le point d'interrogation majeur reste pour moi l'idée de "laboratoire d'un jazz contemporain". La programmation des événements (hormis "To be Ornette to be") donne une image d'un jazz assez balisé. Où est le laboratoire ?

PJC : On promeut de jeunes artistes ...

JAP : Ok, mais ça relève davantage de la pépinière que du labo ...

PJC : C'est vrai. Par ailleurs, comme des concerts ne finissent pas à la même heure, certains sidemen se retrouvent au Baiser Salé pour finir la soirée sur une jam session, et là, des rencontres se font. D'ailleurs, nos événements conduisent souvent à des formations inhabituelles, porteuses de nouveaux développements.

JAP : ... oui ... non ... Par exemple, pourquoi ne pas identifier clairement un jazz en mouvement, défricheur, transfrontalier des genres, comme par exemple la "musique improvisée" (Joe McPhee, JF Pauvros, ...), ou ce qui se passe sur la jeune scène newyorkaise, ou encore autour d'un label aussi créatif que Tzadik ?

PJC : Vous convaincrai-je davantage en parlant de l'originalité de notre démarche fédératrice de clubs ? De nos partenariats ?

JAP : Là, je suis d'accord.

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Partenariat Paris Jazz Club & Paris Jazz Festival 2008

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Pour en savoir + : site du Paris Jazz Club :  www.parisjazzclub.net

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