Stéphane Rives & Seiji Murayama aux instants chavirés 5 mars 09 (par Claude Parle
Stephane Rives - photo Franck Balde
Seiji vs Rives ...
Aux instants ...chat virait ! ... et Seiji a
joué la durée ! ...
Ça commence comme un 10.000 olympique ... très
doux, très lent
presque imperceptible ...
Stéphane, souffle continu, tranquille dans ses
aigus ... soprano bouché.
Seijiro, archet élastique sur cymbale, harmonise
bien zen, ses infra sons ...
L'amplitude de la résonance de la cymbale allant
croissant, un vaste continuum s'installe et va durer pendant toute la séquence.
Parfaitement scansée par Rives, cette partie est un
exemple de simplicité et d'efficacité tant dans la construction que dans
l'appréciation ...
La deuxième séquence démarre plus mezzo ... tant
par le rythme que par l'intensité, Rives a débouché son soprane ...
Beaucoup de petites variétés, intervalles courts,
petites dynamiques aussi, avec une montée en puissance du rythme avec des
petites variations bien diversifiées.
Très belle construction également...
Après un très long silence, qu'on eut pu croire
définitif, Seiji repart sur un rythme soutenu ! ...
Stéphane reprend, tranquille avec la même
configuration qu'à la première séquence ...
Cette dernière partie va se révéler extrêmement
intéressante parce qu'elle reprend, un peu comme une main habile aux osselets,
toutes les germinations des séquences précédentes comme pour les faire
fructifier ...
Pour entrer dedans plus précisément, il faudrait
prendre des notes et en faire une part graphique ... sans être dénué d'intérêt,
je ne suis pas sur que cela apporte une jubilation intense à la lecture ! ...
Et, on peut toujours le faire en se référant à
l'enregistrement ...
En résumé, une belle relation entre deux coureurs
de fond ! ... une belle construction, exemplaire à bien des titres, et une
belle soirée aussi pour ceux qui osent braver encore les limites périphériques
de la capitale par ces temps de grands bouleversements ! ...
C.P
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