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Jazz à Paris
13 juin 2009

(photos, brève et vidéo) Mineral Paradoxe @ Souffle Continu (vidéo corrigée - 4 juin 09)

Mineral Paradoxe @ Souffle Continu 4 juin 09

Quelques photos du concert
(Pour voir l'album, cliquer sur la photo)
09_06_04_04_Mineral_Paradoxe_Wilhelm_Perraud

Edward Parraud (dms)
Bruno Wilhelm (sax)
Arnault Cuisinier (b)

Une invitation de Souffle Continu à découvrir ce trio à l'occasion de la sortie de leur disque "Mineral Paradoxe".

Leur musique relève du pur plaisir des paysages, des trames sonores, sans aucun traitement électronique, mais rappelant l'univers de la musique électroacoustique, comme c'est souvent le cas pour la musique improvisée.

Dans l'extrait que je vous propose à l'écoute, on y retrouve l'équivalent d'un drône, initialement obtenu par le glissement d'une cymbale sur la peau d'un tom, progressivement enrichi de ruptures claquantes, de glissandos divers, de déformations-modulations de résonances devant la cavité buccale. Cet alliage original de continuité et de martèlements, qu'on retrouve comme extatiques dans la musique contemporaine, est ici pulsé.
Un beau voyage trans-genre musical. La prise de relai par l'archet de la contrebasse (Arnault Cuisinier) donne un nouvel espace à la batterie qui explore davantage les percussions et les pulsations, avant que l'archet de la basse se mette elle aussi à la percussion. Brouillages Voyages.

Et le sax de Bruno Wilhelm ? La première image qui me vient à l'esprit (faut-il qu'il soit tordu) est celle du shophar (arme de destruction massive de l'époque, cet instrument est supposé avoir fait s'écrouler les murailles de Jéricho, seule victoire militaro-musicale connue). De longues phrases commençant par une forme d'appel primal dans les aigus, tout en staccato, en parfaite opposition avec le quasi-drône. Ce "format", qu'on pourrait penser étriqué, laisse au contraire une large espace d'expressivité à Bruno Wilhelm, intelligemment exploré.

Puis, à mesure que la pulsation des deux autres instruments se fait plus marquante, le saxophone soprano quitte la quasi-incantation pour se fondre dans le magma rythmique (vers la minute 7).

La dernière minute relève de la pulsation répétitive (comme cela arrive parfois dans certains morceaux de jazz), Edward Perraud se levant comme s'il ne tenait plus en place.

Au milieu des applaudissements d'une salle conquise, il se retourne et montre le CD. Achetez-le, il est excellent !


"Mineral Paradoxe ou le mouvement incessant d'un présent en devenir qui n'a rien oublié. Travail de la forme et du son, sculpture d'un temps toujours présent dans l'urgence du tout improvisé, funambulisme d'un ouvrage perpétuellement remis sur le métier à tisser. Arnaud Cuisinier, Bruno Willem et Edward Perraud, nous enivreront de leurs paysages musicaux, pour fêter la sortie de leur album sorti récemment chez Quark Records."

Mineral_Paradoxe___CD_cover

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