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Jazz à Paris
16 juin 2009

(photo, brève et vidéo) - Brötzmann-McPhee 4tet (7 juin 09)

Peter Brötzman – Joe McPhee
Kent Kessler – Michael Zerang

le 7 juin 09 aux Instants Chavirés (Montreuil)
Pour voir l'album du concert cliquez sur la photo

Br_tzmann_McPhee_4tet___Instants_Chavir_s_7_juin_09

Peter Brötzmann (sax), Joe McPhee (tp, as, ...)
Kent Kessler (b), Michael Zerang (dms)


Ambiance particulière d'avant concert. Le bruit courait qu'il n'y aurait plus de place. Je pensait arriver tôt à 19h : déjà bien du monde qui attendait. Une majorité d'hommes et une sur-représentation des papys qui changeaient les couches de leur petit dernier dans les années 70 en écoutant les premier vinyls de McPhee, Parker, Bayley, Lacy, Brötzmann et les autres. Une salle où tout le monde a pu entrer, mais où certains ont dû rester debout, les places correctes pour les photos déjà occupées (comment vous rapporter des images ?), des caméras et autres appareils avides de souvenirs partout.

Du concert proprement dit, un mot vient à l'esprit : dense ! Et puis aussi torride, torrentiel, électrique ... et bien d'autres images météorologiques ou non.

Un Joe McPhee aux multiples instruments, trouvant à la trompette le plaisir des sonorités éclatantes ou travaillées, chuchottées ou claquantes, peut-être malgré tout un petit peu en retrait face à la déferlante Brötzmann.

Rien d'étonnant chez ce dernier. Il a toujours été ainsi, généreux, insatiable aussi, infatigable.
L'âge avançant (il est tout aussi papy que certains de ses afficionados), on le voit plus ramassé, presque fragile, mais le discours est tumultueux. On connaissait Atomic Basie. "Atomic Brötzmann" est à reconnaître.

Une bien belle section rythmique formant souvent avec Brötzmann un trio épuré, essentiel, un free jazz de tout premier plan, jamais à court. Mention spéciale à Michael Zerang, au jeu particulièrement adapté à ces discours quasi ininterrompus.

L' extrait proposé se situe en toute fin de concert. Il s'agit d'un bis. Les musiciens ont déjà joué près de 80 minutes (on ne le voit pas vraiment) mais il s'y remettent.
Lors du solo de Joe McPhee, alors que Brötzmann change son anche, brusque arrêt : il semble qu'un pièce du sax de McPhee soit tombée. Brötzmann reprend illico le manche alors que McPhee change d'instrument et choisit une trompinette. Petite accalmie au bout de 3 mn, mais c'est pour faire place à un duo sans section rythmique : roulements et raclements de gorge pour Brötzmann, puis petits segments répétitifs qui relancent la machine avant la montée vers les aigus de la fin.


 

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www.joemcphee.com
www.myspace.com/peterbrotzmann
www.michaelzerang.com et www.myspace.com/michaelzerang

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