Uranus par Jean Louis
(Aymeric Avice, Joachim Florent, Francesco Pastacaldi)

cd cover

Un nouveau CD de Jean Louis, trio à l'instrumentation surprenante : trompette (Aymeric Avice), basse (Joachim Florent), batterie (Francesco Pastacaldi).
Voir précedente chronique sur JazzAParis.
Un trio très surprenant qui nous baigne dans une sorte de "synchrétisme" d'esthétiques très variées, aux influences à la fois  repérables et fugaces, fondues, distordues, éraillées (en particulier : Uranus, Reggaetron) : un refus net d'enfermement; l'obsession d'un son qui soit propre au trio. Une exception peut-être, pour Ilmindeleune, aux couleurs Davisiennes : chant grave, lent, nocturne.
Une musique intense (à écouter à fort volume), martelée ou à peine suspendue, souvent hypnotique.
Des sources sonores qui aiment à égarer nos oreilles tant les pédales brouillent les spectres, tant les échanges de rôles entre trompette et cordes peuvent être subtils : seule l'attaque permet (parfois) d'en déceler l'origine (Goliath).
Enfin et surtout une musique à la fois séductrice et exigeante. Une séduction vénéneuse, toute d'étrangeté, de paysages d'ailleurs où se perd parfois une petite mélodie lointaine, d'un temps révolu : nostalgie d'une période qui fut douce (Abyssaa, qui vient clôre l'album). Manière d'estomper cet univers de matières métalliques, très travaillées, qui claquent souvent.
Un pur voyage émotionnel.
Sur Bandcamp, il vous est loisible d'écouter cette musique, et pourquoi pas de l'acheter en ligne.
Peut-être en discuter avec votre disquaire préféré (si vous avez gardé cette belle habitude)
Un CD original qui vous donnara l'envie d'aller voir cet excellent groupe sur scène, afin de mieux profiter de ces vibrations, de leurs paysages.

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Uranus par Jean Louis (Coax015JEA1)
PS : un mot de cette étrange pochette qui mixe couleurs et grisaille, humanité solitaire et chimère animalière inquiétante. Un visuel qu'on n'oublie pas (salut Vincent).
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