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Jazz à Paris
22 mars 2021

Marcello Magliocchi, Neil Metcalfe, Paul Wacrenier «  Ritual for Expansion » (LFDS)

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Les organisateurs avaient bien fait les choses. Pour ce concert, enregistré, ils ont réuni en Autriche des artistes venus de trois pays différents, l’Angleterre, l’Italie, la France, et qui se rencontraient pour la première fois. Une consigne unique : la musique devait être entièrement improvisée. 

Le résultat est étonnant. Disons-le tout net, c’est un album de plaisirs. Le set a été découpé en cinq pistes continues mais le sentiment de fête ne connaît pas de rupture. Si Neil Metcalfe (fl) et Marcello Magliocchi (dm) font régulièrement les beaux jours de l’improvisation libre, ce n’était pas le cas jusqu’alors de Paul Wacrenier (p).

Ils se sont dégagés un espace où les séductions mélodiques s’épanouissent, où la verve de Neil Metcalfe s’exprime sans réserve. Il virevolte, avec, à mon sens, un hommage appuyé envers une figure emblématique, celle d’Eric Dolphy : un phrasé, des attaques, des chants soufflés (le quintoiement ?), voire même une citation dudit maître. Peut-être s’agit-il d’une obsession de ma part.

Marcello Magliocchi joue les orfèvres avec chacun des instruments dont il s’entoure. Des friselis, des craquements, des crépitements d’un à propos confondant. Une efficacité continue sans que l’espace soit envahi. Un plaisir de jouer qui crève l’écran. Un sorcier !

Quant à Paul Wacrenier, il joue de la proximité de ses deux amis. Il entrelace ses lignes avec celles de la flûte dans des dialogues vifs, soutenus. Il ne se contente pas de segments mélodiques, il propose à Neil Metcalfe des ponctuations serrées, des séquences répétitives, des alternatives rythmiques, percussives, que ce dernier se plaît à mimer, à transformer pour des obliques nouvelles. Le percussionniste se tient alors en retrait, un temps, avant de nous subjuguer par des jeux de baguettes virtuoses entraînant le pianiste à sa suite, le flûtiste se mettant à son tour en retrait, un temps.

Pour s’en convaincre, je propose l’écoute de la piste qui donne son nom à l’album.


C’est un album proprement festif, qui fait le grand écart entre des couleurs d’un Free des premiers jours et l’improvisation libre d’aujourd’hui. Une nouvelle réussite du Fondeur de Sons (LFDS) de Yoram Rosilio.

 

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