11 octobre 2018

"Butter in my Brain" Claudia Solal et Benjamin Moussay par Claude Parle

  Comme si, d'entre deux blocs, un soir d'automne dilué dans un orage de gin au porto, la voix de Laurie Anderson échappait au soupirail d'une ruelle, poussée par la vapeur des sous-sols surchauffés ... Réminiscences vocales intenses des années d'errances qui, par vagues, reviennent ... Mushroom restaurant ... C'est comme mes moires de l'eau, moires de l'ombre ... Une fille au cerveau de gaz ... s'en vient vivre à la surface du monde souterrain. Un piano électrique s'arrime et va vriller les multifaces de cette "femme... [Lire la suite]

08 octobre 2018

Guy-Frank Pellerin, Mathieu Bec "Saxa Petra" (Bandcamp et Setola di Maiale)

L’impression d’avoir lu une chronique, belle, très fouillée, de cet album. Mais c’est introuvable (*). Des neurones endommagés, sûrement. Peut-être une incitation à surmonter ma paresse et à écrire. Dont acte. Une forme d’art brut. Non que la musique soit agressive ou primitive. Non qu’elle se contenterait de figures répétées : ici, ça furète, ça bifurque, ça prend à contrepied, ça change de couleur en permanence. Non qu’elle manquerait de sophistication ; il suffit d’écouter les murmures, les bruissements, les crépitements, les... [Lire la suite]
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04 octobre 2018

Joëlle Léandre et Bernard Santacruz par Claude Parle (Le Triton)

Joëlle Léandre et Bernard Santacruz Voir l'album complet   Extrait de la Tablette V de l’Épopée de Gilgamesh, Les deux héros arrivent finalement à la Forêt des Cèdres, qui suscite leur contemplationles cèdres majestueux et d'autres essences, leurs parfums ; les chants des oiseaux, des criquets, les cris des singes se combinent pour former une polyphonie dont profite Humbaba, le maître des lieux. Oui ! ... Parce qu'en effet que dire ? Qu'écrire, lorsque Joelle Léandre et Bernard Santcruz arrivent sur scène au Triton, dans une... [Lire la suite]
01 octobre 2018

Musaeum Clausum : Louis Laurain, Hannes Lingens, Sébastien Beliah (UMFRCD23)

Laisser la surprise advenir. J’imaginais une séquence improvisée sur la foi du doc de presse et de l’itinéraire des protagonistes. Mais c’est une errance nocturne déstabilisante, très musicale et hors code qui nous est offerte. Un cornet, une batterie, une contrebasse, voilà tout pour ce cheminement comme suspendu. La sonorité si particulière du cornet de Louis Laurain, ses phrases qui touchent au cœur, ce va et vient entre ce que nous croyons retrouver et ce qui nous désarme. Enfin, une inspiration continue, sans temps mort,... [Lire la suite]
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27 septembre 2018

Tout Noël Akchoté sur Bandcamp

Noël Akchoté photo site noelakchote.org Comment dire ça ? Une inclination ? Un préjugé favorable d’emblée ? Il est de fait que la musique de Noël Akchoté est très souvent (toujours ?) passionnante, qu’il joue en solo ou en groupe (la liste de ses partenaires est particulièrement impressionnante), qu’il explore des terres vierges du jazz ou qu’il revienne sur le parcours de maîtres d’hier (Ornette Coleman, John Coltrane, René Thomas, Charlie Christian) voire d’encore plus loin (Bechet, Armstrong, Holiday). Mais il ne s’arrête pas... [Lire la suite]
24 septembre 2018

Makoto Sato, Jean-Luc Petit, Richard Comte, Basile Naudet, Benoît Joblot (Chat Noir; Paris; 19 /09/2018)

Benoît Joblot (dolphy00)   L’ordre des musiciens du titre de l'article n’est ni alphabétique ni conforme à la disposition sur la scène du Chat Noir ce soir d’un été qui ne voulait plus finir. C’est celui de l’ordre d’arrivée sur Terre (pour B. Joblot ?) : une illustration de plus du mélange des générations si salutaire dans cette musique vivace qu’est le jazz. Album Photos du Chat Noir 18-09-19_Sato, Petit, Comte, Naudert, Joblot - Album photos - Jazz à Paris18-09-19_Sato, Petit, Comte, Naudert, Joblot : Toutes les... [Lire la suite]

20 septembre 2018

Ping Machine Ubik Upgrade

Fred Maurin, qui dirige Ping Machine, va devenir le nouveau boss de l'Orchestre National de Jazz (ONJ), et donc va abandonner sa Machine qui fait Ping. Voir article sur CultureBox : https://culturebox.francetvinfo.fr/musique/jazz-blues/frederic-maurin-prend-les-renes-de-l-orchestre-national-de-jazz-275873C'est pourquoi je propose un petit retour sur cette étonnante aventure avec un petit EPK dans lequel Fred Maurin présente Ubik (l'une de ses dernières créations). C'est court (2mn45) mais c'est clair, d'écoute délicieuse et... [Lire la suite]
17 septembre 2018

Épiphanies par Jean-Brice Godet (Gigantonium)

Le titre de l’album ne fait pas référence à la révélation divine devant l’enfant Jésus (du moins, je le crois) mais plutôt à une vérité dont l’évidence soudaine éblouit. Eurêka! J’ai trouvé ! Et un sous-titre qui annonce la couleur : «8 études pour dictaphones, radios et clarinettes». Il ne s’agirait donc pas, a priori, de fouailler les tréfonds de l’âme de l’artiste mais bel et bien d’explorer méthodiquement un nouvel horizon, un langage musical neuf, pourtant déjà abordé lors de différents concerts, posé alors comme un défi encore... [Lire la suite]
13 septembre 2018

Philippe Foch : Bodhran

  Philippe Foch est un percussionniste particulièrement attentionné, tout entier dans les vibrations des peaux (ici une timbale), les tressaillements de divers objets, les résonances métalliques suspendues, les chocs mats et légers ... Dans cette vidéo d’une dizaine de minutes, il capture notre propre attention et affûte notre écoute de ces micro-détails qui font musique. Des crissements minutieux des pailles d’un balai aux grincements et rebonds de pommes de pin, des vibrations et des frappes (des tapes) de petites pierres,... [Lire la suite]
10 septembre 2018

Tender Music par Joëlle Léandre et Elisabeth Harnik (TrostRecords 2018)

Un album en 6 pistes sans titres (ear near 1, 2 etc). Signe d’une musique voulue comme suite ou vanité d’attribuer des titres pour une succession d’improvisations ? À vous de choisir. Pour ma part, je retiens que c’est plutôt pour marquer l’unité qui sourd de la connivence entre ces deux musiciennes et qui mène à ces titres « ear near 1, 2 ... ». C’est cette proximité là, une proximité cultivée depuis plus de vingt ans, qui donne à cet album sa saveur si particulière, qui en fait son prix. On peut y voir une forme d’ensemencement... [Lire la suite]