Daunik Lazro solo - Mutatis Mutandis le 1er juin (rappel)
Mer. 31 mai - 20h30 : Daunik Lazro solo - saxophones alto & baryton
Lavoir Moderne Parisien - 35, rue Léon - Paris 18ème - M° Château rouge
photo www.jazzpages.com
Il fait partie des irréductibles de la musique. C’est un musicien exemplaire. Il est exemplaire de rigueur, d’intégrité, d’invention, d’ouverture, de mémoire, de passion, de liberté, de gaieté et de gravité. Autant dire que c’est un musicien rare. Saxophones alto et baryton déployés, Daunik Lazro parcourt depuis près de trente ans les paysages multiples des musiques improvisées, croisant bon nombre d’improvisateurs et autres esprits libres, notamment Joelle Léandre, Evan Parker, Carlos Zingaro, Georges Lewis, Joe Mc Phee ou Michel Doneda. Daunik Lazro a conservé la mémoire vive des déchirements lancinants et fulgurants d’Albert Ayler et lui rend hommage en reprenant régulièrement une de ses compositions " in heart only ". Soit une musique d’une beauté convulsive.
Mutatis Mutandis (Delpierre, Jérôme, Gleizes)
Batterie éruptive, guitare et piano distordus qui ondulent et serpentent entre des masses sonores menaçantes. Barrissements d’éléphants dans une jungle assourdissante. Et jamais de mélodie. Tout est ici question de textures. Textures métalliques chauffées à blanc. Textures tissées par la sarabande infernale du piano et de la guitare, électriques, compactes, mouvantes, brutales. Comme du goudron fondu par un soleil sans pitié. Matière sonore acre, tangible, gluante, poisseuse, brûlante. Traversée de motifs bruissants, d’événements insaisissables. Parcourue par des dégringolades vomies depuis la batterie. Changements de tempo abrupts, parfois ce déchaînement se stabilise. Équilibre instable de grooves précaires, comme dans un apaisement consenti des instruments. Apaisement momentané, qui ne parvient pas éteindre le feu qui couve. Et qui bientôt à nouveau déborde. (Joseph Ghosn, 18 février 2004)
(Info des musiques à ouïr www.musicaouir.fr)