Les Signes Extérieurs : Sclavis - Monnier & Co (La Villette 14 sept. 08)
Monnier - Sclavis - photo jazzalavillette
Un spectacle à la saveur ambigüe.
J'apprécie la danse contemporaine et l'aventure musicale d'un Louis Sclavis. Mais ...
Je ne suis pas parvenu à goûter au plaisir des gestes, de l'occupation de l'espace, aux jeux des corps.
J'ai certes bien perçu comment un même mouvement,
une même posture de chacun des trois danseurs (un même "signe extérieur" ?) menait à une expression distincte, le détail qui change les choses.
J'ai bien perçu aussi (et comment faire autrement) le calage systématique sur la musique (les danseurs battant même au début la mesure d'un orchestre imaginaire) pour s'en éloigner au point de diverger (une gestuelle de quasi berceuse sur une musique véhémente), ou se retrouver plus ou moins ensemble presque par hasard.
Bien mais sans frisson. Adhésion difficile. J'ai dû louper quelque chose.
Et la musique ?
Louis Sclavis - photo Loris Gianotto
Le grand plaisir comme à chaque concert avec Louis Sclavis.
Sans doute des passages improvisés, mais aussi un profond travail d'écriture.
On y retrouve son univers esthétique, terriblement attachant, avec des incursions étonnantes (pour moi) vers un post-rock (à deux reprises) soutenues par un Gilles Coronado impressionnant, et des caresses électroniques où le souffle et les cordes se fondaient. Matthieu Metzger manipulait un curieux générateur de sons en plus de son alto. Un "concert" réussi.
Un fait à noter : le plaisir évident de Louis Sclavis et de Matthieu Metzger à se mouvoir, à jouer de l'espace et du corps. Ont-ils déjà tâté du théâtre musical ?
Du plaisir, finalement, mais en-deçà de celui escompté.
Un avis intéressant de Native-Dancer.
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