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Jazz à Paris
29 juillet 2009

Abdelhai Bennani "There starts the future" - Ayler Records

Après la forte impression laissée par le concert solo d'Abdelhai Bennani (voir chronique Jazz à Paris ) le 19 juin dernier, il fallait revenir sur ce musicien, pour contribuer à le rendre nécessaire aux oreilles d'un plus grand nombre.

Me promenant de sites en sites, j'ai trouvé deux chroniques éclairantes de son dernier CD "There starts the future", réalisé en compagnie de Benjamin Duboc (b) et d'Edward Perraud (dms), et publié par Ayler Records.

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Dans la première, due à Guillaume Belhomme (Son du Grisli), tout est dit en peu de mots.
"Saxophoniste ténor entendu souvent auprès d’Alan Silva, Abdelhaï Bennani improvisait en juin 2007 aux côtés de deux autres de ses partenaires réguliers – le contrebassiste Benjamin Duboc et le batteur Edward Perraud – There Starts the Future.

Deux grandes pièces, alors : In the Beginning Was The Light, improvisation intense additionnant ses couleurs par touches épaisses et menée de front en ouverture et fermeture, puis I Had a Dream, sur laquelle le saxophoniste geint davantage sur les coups secs de Perraud avant de faire un retour au grave pour mieux dialoguer sur contrastes avec l’archet de Duboc. Plus calme d’apparence, le second titre dévoile pourtant un lot d’espérances sourdes qui, une fois repérées, se font aussi saillantes qu’est implacable l’ensemble de la rencontre.
"

Sur le site même d'Ayler Records, d'autres chroniques, aussi élogieuses, peut-être plus lyriques. J'ai choisi d'extraire quelques lignes de celle de Joël Pagier sur Improjazz .
""Abdelhaï Bennani a choisi de tordre le cou à l'évidence du phrasé. Il s'est, pour cela, entouré de la paire rythmique de The Fish, un autre trio français participant activement au renouvellement du free jazz et documenté, comme par hasard… chez Ayler Records. On repère d'ailleurs dès les premiers échanges la réelle empathie liant la contrebasse de Benjamin Duboc et la batterie d'Edward Perraud, cette manière abrupte de trouer le silence d'un seul trait d'archet comme d'un unique raclement de cymbale sur la caisse claire, cette autorité, surtout, consistant à dissimuler derrière l'apparente absence de rythme un beat inflexible auquel rien ne peut échapper.
Au cœur de ce tissu métallique dont la brutalité n'a d'égale que la paradoxale capacité d'accueil, Abdelhaï Bennani se meut comme un poisson qui aurait choisi la ferraille pour mieux y arrimer son blues. Goulot étranglé, colonne d'air segmentée, ligne de chant tordue à la verticale du rythme, le ténor insiste sur le miracle de l'air expulsé malgré tout. "
...
"Si, depuis que le free jazz jeta son premier pavé dans la mare des convenances, d'aucuns voulurent sa mort quand d'autres le perpétuaient en réitérant sans cesse les mêmes clichés mortifères, il y eut toujours quelques artistes inspirés pour tenter de l'orienter vers un futur digne plutôt que de le condamner à la pétrification ou à l'oubli.
"
Pour lire l'intégralité de l'article, ainsi que d'autres chroniques de ce disque, allez sur la page idoine du site d'Ayler Records.

Pour l'achat en ligne du CD, vous pouvez bien sûr vous adresser à Ayler Records ou à Improjazz.
Si vous préférez bavarder un peu avec le disquaire, direction le "Souffle Continu" à Paris, 20/22 rue Gerbier.

Voir présentation (courte) de cet artiste sur Interzone.

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Commentaires
B
Je n'ai pas tellement aimé la prestation ce jour-là... Il était complètement ailleurs, j'ai trouvé. Pas du tout investi dans le jeu, pas de présence... Et puis malgré l'extrême sympathitude du Souffle continu, l'accoustique est pas gégé quand même. Bref, il y a eu des meilleures.
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