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Jazz à Paris
28 janvier 2014

Jean-François Pauvros - Charles Pennequin à la Java (13 janvier 2014)

Pauvros - Pennequin bandeau

Un concert à ne surtout pas rater en ce début 2014 avait lieu à la Java, le 13 janvier. Un duo d'exception réunissant Jean-François Pauvros (g) et Charles Pennequin (textes et voix).
On sait Jean-François Pauvros, référence musicale très largement reconnue (disons le, un "monstre"), toujours à l'affût d'expériences, de rencontres, de froissements culturels, de créations hors les limites de quelqu'esthétique que ce soit. Un pur frisson à chacune de ses apparitions sur scène.
Avec le poète Charles Pennequin, il s'agit d'une connivence déjà ancienne. J'avais, en son temps, capté une séquence mémorable de ce duo à l'Arsenal, qui débutait par "Durrutti" pour laisser ensuite le texte de Charles Pennequin envahir durablement notre sensibilité aiguisée par les cordes, la voix de Pauvros. Un coup au plexus !
Charles Pennequin produit sans cesse. Des textes tout de décalages, de dérision, une langue très simple, immédiate, de tous les jours, une voix aux tonalités parfois enfantines qui pervertissent la violence des propos.
Veut-on, par exemple, évoquer la stupidité d'aventures conquérantes ? Rien de tel que de faire parler une Maman martienne, toute confite de dévotion pour son pioupiou de fiston, faisant ses premières armes en allant conquérir la Terre. Mais n'allez pas croire qu'il milite. Il pose juste des mots, là, les nôtres, ceux des voisins, des proches, et le reste se passe dans notre tête. Un humour immédiat (on rit beaucoup ... de soi)


Lien direct : http://youtu.be/hoTf94ThBWc (vidéo de nilonilaz)

"Allez on y va, on se révolte", comme s'il s'agissait d'aller au bistrot du coin pour se prendre un petit café, entre copains. C'est que  Charles Pennequin excelle à dire ses textes. Le visage près des feuillets, les yeux écarquillés, une élocution qui nous prend à témoin, qui parfois transite par un mégaphone de manif.
"Nous sommes démesurément moyen ... " . La pièce "L'individu" ouvre ce concert. Un univers musical ciselé par Jean-François Pauvros. Un début en forme de manifeste d'adieu à des musiques déjà trop entendues, des musiques d'habitudes.  "Le corps fait la soude oreille". "L'amour, c'est l'impossibilité d'un air neuf". Le trou noir de Panurge.

...

Un moment de plaisir pur, à retrouver dans les ouvrages de Charles Pennequin, sur le disque réalisé avec Jean-François Pauvros "tuémonamour".

Pauvros-Pennequin _ tueMonAmour

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