Les papys enragés - Sabir Mateen 4tet à l'Archipel - 3 nov 08
Nouveau passage du saxophoniste Sabir Mateen à Paris.
Il a choisi cette fois de se faire accompagner par des américains de Paris : Rasul Siddik (tp), Bobby Few et son curieux chapeau chinois (p), John Betsch (dm).
Pour faire bonne mesure, Steve Dalachinsky lisait ses poèmes à gauche de la scène, hors des projecteurs.
Steve Dalachinsky, hors projecteurs
Comme lors de sa jam à la Miroiterie, un torrent musical a envahi la salle.
Sabir Mateen commence par un long cri d'espoir (2 mn) : Obama Obama !
Puis il s'empare de sa clarinette pour un chant déferlant, comme aux plus beaux temps du free, accompagné par un Bobby Few facétieux, jouant au début d'un sifflet puis martelant son piano à la manière d'un Cecil Taylor inspiré. On est loin de ses (beaux) thèmes mélodieux (Let it Rain, Africa, ...).
Bobby Few et son chapeau chinois
Martellements de John Betsch, poèmes scandés de Dalachinsky, Siddik et ses divers petits instruments bruiteurs.
Puis Rasul Siddik le rejoint avant de mener le bal. Phases d'échanges avec Bobby Few (à 4mn30), superbe chant de trompette, tout d'énergie.
Video 2 part a
La suite apparaît sur la 2e partie de cette vidéo.
Elle débute par un rappel de la courte séquence tenant lieu de thème, séquence sans véritable relief, pour s'enrichir progressivement d'une énergie incroyable, d'une rage de jouer, où chacun est leader, autonome et en accord avec les autres. Puis une fin en forme de tsunami à la trompette du grand Rasul.
Video 2 part b
Qu'on ne s'y trompe pas : tout le set sera de musique ininterrompue.
Un moment qui laissera des traces longtemps chez les "participants" à cette grande fête du jazz, le public.
On y retrouvait aussi des figures connues de la scène du jazz à Paris, venus communier avec
ces kadors, venus probablement espérer ensemble à la veille de la grande élection US.
Photo montage de Steve Dalachinsky (merci de l'info, Dousta)
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