Des trucs pareils ... par Ping Machine

Ping Machine

Ecoutons-nous correctement chaque disque ? N'y aurait-il pas des rendez-vous ratés par l'insuffisante attention de l'auditeur ? Il ne s'agit que d'une heure de notre temps, mais pour les musiciens ...
Ce préambule en forme de mea culpa pour avouer mon insatisfaction lors de la première écoute du nouveau CD de Ping Machine "Des trucs pareils". Trop rond, trop léché, trop écrit, sans assez de place laissée au désordre créatif. Fallait-il tout de même chroniquer ?
Je savais qu'il y avait une session de rattrapage, un concert au Parc Floral. J'avais beaucoup aimé le concert de Radio France. Et cette fois ?

J'avais effectivement tort lors de la première écoute. Dès le début, le même que sur le CD, avec "Early Morning Party", l'explosion des matières sonores, avec ces notes lancinantes au piano, la puissance contenue des spectres sonores puis leur libération par coups de griffes, par éclats. C'est très écrit, en effet, mais c'est pour distiller au mieux cet amour du son, pour ciseler avec précision les chatoiements de couleurs. Et sur une chaîne hi-fi, pour ne pas déranger les voisins, on n'ose pas toujours. Or il faut du volume pour ce "grand format", quitte à mettre son casque, afin d'apprécier pleinement les irisations sonores de cet orchestre, des compositions.
L'écriture est là aussi pour ménager des places où les talents de solistes peuvent se faire entendre : le feeling de Julien Soro, la "scintillance" d'Andrew Crocker, le toucher de Benjamin Moussay alternant avec ses matières "sales" sorties de son engin électronique. Citer ceux-là, c'est être injuste envers les autres tant chacun est impliqué dans la réussite de cette musique. Et sur scène on peut les voir, identifier leur son, leur discours. D'où l'importance du concert.

Mais retour au CD. J'ai écouté alternativement sa première plage et le début du concert. Bien sûr, le direct, à quelques mètres de l'orchestre, surpasse tout. Mais là, deux musiques "en boîte" peuvent être entendues. Allons-y :

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La vidéo est celle d'Arte.
Laissez-vous porter par plus d'une heure d'une musique brillante !

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Concerts ou CD, cet opus de Ping Machine, "Des trucs pareils", est à écouter sans modération.
La vidéo, quant à elle, a une durée de vie limitée. Elle s'en ira le 1er avril 2012 (ça ne s'invente pas).
Avant cette échéance, deux concerts parisiens : le 12 octobre à la Dynamo et le 18 novembre au Studio de l'Ermitage.
Et si vous ne pouvez vous libérer pour ces dates (et même si vous le pouvez), pensez à acheter ce CD.
Tout signe de votre attention compte

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Infos vidéo :
• Artistes : Fred Maurin : guitare et composition, Bastien Ballaz : trombone, Didier Havet : trombone basse / tuba, Raphaël Schwab : contrebasse, Rafaël Koerner : batterie, Jean-Michel Couchet : saxophones alto et soprano, Fabien Debellefontaine : saxophone alto / clarinette / flûte / Florent Dupuit : saxophone ténor / flûtes, Julien Soro : saxophone ténor / clarinette, Guillaume Christophel : saxophone baryton / clarinette basse, Fabien Norbert : trompette / trompette piccolo / bugle / Andrew Croker : trompette, Quentin Ghomari : trompette / bugle, Benjamin Moussay : piano / fender rhodes
• Production : Oléo Films
Une fois de plus, merci à Arte Live Web et au Paris Jazz Festival .

Comments

[ptilou]

à revoir peut être à la dynamo ou à l'Ermitage en univers plus confiné !!! à suivre !

[ptilou]

Ce concert au PjF était bien ; mais j'ai été un peu déçu... manque de folie, de punch. Je pensais ce groupe plus décapant... Bon il faisait froid, mais quand même ! les musiciens avaient un peu trop le nez dans la partoche... à suivre !