Charles Mingus "The Black Saint and The Sinner Lady" (Impulse 1963)
La science des arrangements et les couleurs de Duke Ellington percutées par l'énergie iconoclaste du Free, tout cela concocté par l'un des pionniers du BeBop : c'était aussi ça la musique du Big Band de Mingus.
Ainsi que l'habileté à faire surgir le talent de sidemen pas toujours bien connus en Europe. Il fallait de la ténacité : lui-même était proprement éreinté par une presse jazz alors bien conformiste.
The Black Saint tient une place à part. Quatre pièces pour une chorégraphie imaginaire, la 4e étant en trois parties .
Une suite orchestrale. Une réelle ambition de composition. Presqu'une exigence : les compositions d'un noir valent ceux de la musique dite grande, qu'on se le dise, enfin !
The Black Saint ... écouté plusieurs dizaines de fois ... en fait je ne sais plus. Mais le coup au plexus reçu le jour où j'avais pu me payer ce vinyle (on disait 33 tours), oui, je m'en souviens encore.
Une publication de Jean-Marc Foussat sur Facebook est venue réveiller ce bonheur oublié.
Une playlist vidéo, avec des illustrations pas convaincantes, mais une musique qui vrille le cœur . On partage.
Les musiciens (copier-coller Discogs)