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Jazz à Paris
6 septembre 2008

Jobic le Masson trio au Duc des Lombards (3 septembre 08)

Jobic & son double
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J'ai eu plaisir à entendre ce pianiste dans plusieurs formations.
Des couleurs différentes, une même quasi dévotion à la Great Black Music, en faisant le grand écart entre les musiques les plus exigeantes d'aujourd'hui et le rappel de notre reconnaissance à ceux qui ont balisé, façonné le jazz moderne.

Ce soir là, au Duc des Lombards, il était entouré d'une rythmique fidèle - Peter Giron à la contrebasse et John Betsch à la batterie - fidèle depuis l'époque de la belle aventure des 7 Lézards (merci Caroline V. pour ces belles soirées). C'est la formation choisie pour son dernier disque "Hill", hommage à Andrew Hill.

Peter Giron - John Betsch
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Quelques points saillants :
- un thème de Thélonious Monk, revisité dans un style empruntant à Cecil Taylor ce jeu en sculptures sonores,
- une incursion dans l'univers modal de Coltrane, avec un jeu éblouissant de John Betsch.
- une fin de concert où, après plus d'une heure de musique quasi ininterrompue, ne sachant plus le temps écoulé depuis le début de soirée, il nous proposait pour finir un thème composé pour Roy Campbell : RC, construit autour d'une petite séquence répétitive.  Près de 6minutes de pur plaisir.

Ce devait être le dernier morceau, mais il est difficile d'interrompre un moment de plaisir. Un ultime thème qui rend hilare Peter Giron (quel mélodiste !) et John Betsch.

Encore une fois, une séquence mélodique simple et répétée, un rythme marqué, obsédant, et un grand plaisir partagé. Jobic le Masson sait composer des thèmes qui restent dans l'oreille, qui séduisent, prétextes pour s'aventurer hors des sentiers fréquentés.

Rappel : Il jouera le 11 avec Amy Gamlen et MJ Williams (Atelier de la Main d'Or), et il sera en résidence en octobre au Habana Jazz Club.

Voir chronique savante sur Jazzman.

Petit mot complémentaire pour dire le plaisir de trouver un Duc des Lombards totalement rénové, qui offre une bonne acoustique et des éclairages flatteurs, avec une vraie régie vidéo qui projette en direct le concert sur de grands écrans (ah ! s'ils m'autorisaient à en diffuser de courtes séquence !). Une réussite en dépit de l'exigüité des lieux (du moins au rez de chaussée).

Retrouvez toutes les chroniques "Brèves de concerts".


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Commentaires
S
Sympa cet article ! ça donne envie d'écouter en vrai, même si j'ai encore un peu de mal avec le moderne Jazz !<br /> Je repasse sur ce Blog sous peu !
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