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Jazz à Paris
9 mars 2010

Noah Rosen trio @ Centre Cerise (Paris, 6 mars 10)

Il n'était pas question pour moi de rater le concert de ce trio, le 6 mars au Centre Cerise (malgré le nom, aucun lien avec Groupama semble-t-il).
C'est la rencontre de trois personnalités aux trajectoires différentes qui m'excitait : un pianiste US au free finalement européen ... teinté de blues, un bassiste suédois glouton de musique improvisée (quoiqu'un de ces récents disques, Peeping Tom, revisitait avec rage le free) et un batteur aux amitiés mondiales qui semblait préférer le groove et la polyrythmie africaine, bien qu'en ses toutes jeunes années ...
Quelques images tout d'abord, mises en ligne malgré leur médiocre qualité. En cause, l'auteur de ces mots, bien sûr, mais aussi un éclairage rouge, rose, violet, orange dont on ne s'échappe qu'à coups de flash, rares pour ne pas déranger les artistes. Allons-y tout de même.

Pour voir l'album, il suffit de cliquer sur la photo
10_03_06_Noah_Rosen_trio_02_Noah_Rosen

Leur musique fut surtout free ou improvisée mais au détour d'une séquence, des lignes mélodiques affleuraient, des rythmes venaient structurer le jeu du trio.
Un intérêt de tous les instants, le plus souvent dans le registre des hautes énergies.

Noah Rosen regardait son clavier, comme un prédateur scrute sa proie. Des coups de griffes fulgurants alternant avec des phases d'accumulation de puissance. Une exigence permanente.

Un Joel Grip très énergique de bout en bout, excellant particulièrement lors des séquences à l'archet ... ou au double archet ouvert comme une gueule de crocodile. Impressionnant. Une très grande figure de la basse.

Quant à Benjamin Sanz, il prouve qu'il sait se renouveler en permanence. Habité par des pulsations intérieures que son corps peine à réfréner, il fait parfois claquer ses peaux en "mitraillette", pour façonner ensuite des sculptures percussives, avec, de temps à autres, des pauses rythmiques avant de nouvelles figures.

En forme de contrepied aux quelques lignes qui précèdent, je propose une séquence courte, nostalgique, élégiaque, presque douce, qui venait terminer un premier morceau tout de chocs abrupts, de ressacs puissants, un peu comme un retour au port après bien des tempêtes :

...

Un trio de première grandeur.

Rappel de précédentes chroniques autour de Noah Rosen :

- de Victor Potrel, le trio à la Miroiterie ;
- chronique du disque "Silhouette" ;
- en 4tet à la Miroiterie ;
- deux vidéos ici et .

Retrouvez toutes les brèves de concert .

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