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Jazz à Paris
18 novembre 2015

Jean-Brice Godet, Sylvain Darrifourcq Jazz@ Home (13 nov 15)

Jean-Brice Godet - Sylvain Darrifourcq

Jean-Brice Godet - Sylvain Darrifourcq

C'était avant.
Une très belle promesse : réunir en duo (pour la 2eme fois semble-t-il), deux des musiciens les plus  insouciants des règles que sont Jean-Brice Godet (cl, bcl) et Sylvain Darrifourcq (dr).
Bien des aventures, des rencontres avec Jean-Brice Godet. Un souvenir initial, marquant déjà, dans une salle qui promettait fermeture, avec Watt (voir chronique). Un 4tet qui s'ingéniait à faire musique sans pulsation aucune ni bribe mélodique. Pire même, qui explorait à son tour les sentiers dégagés par Celsi autour d'une seule note comme pivot, la richesse des explorations des matières sonores en sus.
Quant à Sylvain Darrifourcq, c'est l'irruption de son très surprenant "Milesdavisquintet!" (teaser) qui l'a fait surgir des radars, l'humour décapant en sus.

Ensemble donc, et d'emblée un petit étonnement de voir apparaître quelques adjuvants à la lutherie classique comme une batterie de trois lecteurs de cassettes avec table de mixage (et transformations ?). La musique s'installe d'abord sur un fond sonore qui mixe sons concrets plus ou moins brouillés et sources électroniques, comme s'il fallait d'abord laver les oreilles avec des sons d'origine difficilement discernables et installer une sorte d'attente, d'abandon quasi hypnotique, remettant à plus tard les souffles et les frappes attendues.
Bien sûr, ils furent au rendez-vous. Des grands frottements de baguettes, de cymbales sur les peaux, des frappes d'improbables ateliers artisanaux, désarticulées, des déraillements fascinants à la clarinette. Une musique intense qui maintenait notre suspension en apnée. Ecoute tendue de 45 minutes pour un très beau moment de musique.

Extrait final

lien direct https://youtu.be/qC0YZdxckxM


Trés heureux de s'être trouvés là, de partager quelques mots à l'issue du concert organisé par Bertrand Gastaut.
"Viens demain au Grand FouBand".
Puis plongée dans la nuit de Barbès, ses vendeurs de cigarettes, ces voitures aux lumières clignotantes bleues, sirènes hurlantes.
Pas très loin, l'horreur venait de commencer.

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