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Jazz à Paris
4 mars 2016

Nusch, Ida, Aldridge et les autres au Bab Ilo (28 fevrier 2016)

Aldridge Hanberry (pour voir l'album, cliquez sur la photo)

16-02-28_6_Aldridge Hansberry

Lors de la présentation, Ida précisait, de son air mutin, qu'elle venait de Norvège, que Nusch venait de Rennes, et Aldridge du 11e, rénies pour se produire dans le 18e.
Nusch Werchowska, quant à elle, revendiquait le fait qu'il s'agisse d'un concert de femmes : les trois artistes présentes sur scène de bout en bout (Ida Helene Heidel (fl), Nusch Werchowska (p), Aldridge Hansberry (fl)), les deux invitées lors du 2e set (Judith Kan (voix), Marie-Suzanne de Loye (viole de gambe)), ainsi que celles qui sont venues à l'improviste et qui joueront les dix dernières minutes (c'est l'un des charmes du Bab Ilo que d'accueillir ainsi des artistes qui pointent le bout de leur nez). On pourrait ajouter que le public était lui aussi presque totalement féminin, n'étaient trois hommes égarés là, tel le scripteur de ces lignes.
Mais des musiques fortes, impressionantes, qui vous bousculent, qui exigent votre écoute attentive, qui s'éloignent des codes, non sans humour.
Ainsi au premier set, Ida Heidel commence le 2e morceau par ce qui semble être une présentation, ou une affirmation, ou un témoignage, s'adressant à Nusch et à Aldridge, puis ces mots se rapprochent de la flûte, le parlé devient joué, qui en retour transforme ledit parlé en chuchotements très proches de la flûte ...
J'ai tout de même préféré vous proposer la fin du premier set, pour le jeu très délié d'Aldridge, pour le souffle espiègle d'Ida, pour les frappes déterminées de Nusch.


Le début du deuxième set est un duo piano (Nusch Werchowska) - voix (Judith Kan).
Cela commence par divers frottement d'objet sur le bois du piano, alors que Judith Kan entame sont voyage intérieur, silencieusement, comme pour accumuler l'énergie. Puis quelques mots, une quasi comptine, simplette, mais dont certaines notes sont comme projetées avec force pour laisser peu à peu une psalmodie s'installer, ou plutôt un office liturgique, voire chamanique, de plus en plus étrange, envoûtant. Le piano amplifie la dramaturgie ... et me laisse sidéré.



Les ondes gravitationnelles musicales convergèrent, ce soir là, au sous sol du Bab Ilo.

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