Les Dolphys d'Or 2019 - Suite (et fin)
Certains s'en sont peut-être rendus compte : je fais des infidélités à Jazz à Paris en écrivant aussi sur Citizen Jazz. Et ce faisant, lors de la sélection des Dolphys d'Or 2019, j'avais oublié les albums chroniqués sur CJ. Il n'y en a pas beaucoup, mais ils devraient retenir votre attention.
* Sabu Toyozumi - Rick Countryman - Simon Tan : Chasing The Sun
Le talent des trois musiciens explose ici. Le vieux sage donne un nouvel élan, voire dynamise le discours pourtant déjà vif et inventif de Rick Countryman, et semble donner des ailes nouvelles à la contrebasse de Simon Tan.
Une belle réussite fusionnelle.
* Sam Rivers trio : Emanation
Ce qui étonne toujours, après ces presque cinquante ans de création musicale, c’est que la magie opère encore. Il faut dépasser une possible réserve à revisiter le passé et accepter l’écoute actuelle, avec ingénuité, pour permettre à la surprise d’advenir. Elle est au rendez-vous.
* Souchal - Marty : Saillances
La frugalité initiale du dispositif - une basse et une trompette (ou un cornet) jouées hors registre académique - est une invitation à tendre l’oreille, à aiguiser la perception de tissus sonores fragiles, ténus, pour être ensuite totalement disponibles à l’élargissement du spectre musical, à l’acceptation et à la dégustation de l’inouï.
* Charles Lloyd 4tet live @ Montreux
Un bain de jouvence que la sortie de cet album. Malgré bien des aventures musicales depuis lors, cette musique sait encore séduire, surprendre nos oreilles lassées des redites musicales. Elle est à la charnière d’une tradition bousculée (Monk, Mingus) et de révolutions en cours à l’époque (John, Ornette, Eric, Albert, Cecil…).
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