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Jazz à Paris
6 juin 2019

Nkosi Sikelel’ iAfrica

Gérard Terronès par dolphy00

Trois raisons de vous parler de Nkosi Sikekel’ iAfrica ... et trois occasions d'écouter de la musique
D’abord, ce titre est issu d’un album, « Flying Eagle » certes enregistré en 2013 mais qui ne paraît que cette année, chez Futura Marge, le label de l’homme au chapeau, Gérard Terronès.

Or ce prestigieux label vient de créer une chaîne YouTube à laquelle vous êtes invités à vous abonner. Et en guise d’ouverture, l’album « Round about midnight » du 4tet d’Archie Shepp, avec Siefried Kessler (p), Bob Cunningham (b) et Clifford Jarvis (dr). Certes une pseudo vidéo (image fixe), mais superbe musique. C’est là :


La deuxième raison est que Nkosi Sikelel’ iAfrica résonne d’une manière étrange : on connaît, forcément, mais c’est quoi ? En fait, « c’est un chant religieux africain qui devint l'hymne de plusieurs mouvements de libération panafricains avant d'être par la suite adopté comme hymne national par plusieurs nouveaux pays au moment de leur proclamation d'indépendance comme la Zambie, la Tanzanie, le Zimbabwe et la Namibie ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Nkosi_Sikelel%27_iAfrika
... et celui de l’Afrique du Sud. Sur Wiki, on dispose d’une version orchestrale dudit hymne.
Je vous propose, en outre, une version chorale devant une salle debout, fervente.

La troisième raison, c’est que je suis parfaitement séduit par la version bien moins empesée et ô combien remuante du trio
Claudine François (p), Hubert Dupont (b), Hamid Drake (dr) dans l’album publié chez Futura Marge (Marge 52).

Flying Eagle

Dans cette pièce, il y a trois voix solistes.
Le piano est joué aux franges du « churchy », ferveur de la communion noire et retenue européenne, et s’éloigne peu du thème : c’est qu’il s’agit d’un hymne qui rassemble bien des gens qu’il faut respecter. Il sonne aussi d’une manière un peu étrange, métallique.
La batterie, quant à elle, ne tient pas en place. C’est un vrai feu follet qui sautille des peaux au métal ou au bois. Elle prouve aussi que, malgré un thème qui prêterait plutôt à la répétition, la pulsation est bien plus vivifiante quand elle se réinvente et qu’elle multiplie les chausse-trappes. On se repasse ce thème pour suivre ces pas de côté, et pour renouveler notre surprise admirative.
La basse, quant à elle, se donne un double rôle : tenir solidement l’édifice et offrir un contrechant au piano. En fait, Hubert Dupont est un chanteur.
Un moment de pur plaisir, court. C’est pourquoi on ne résiste pas à en répéter l’écoute.
Vous pouvez commander votre album chez votre ami disquaire ou en ligne chez Futura http://futuramarge.free.fr
Et commencer par le déguster sur Bandcamp :


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