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Jazz à Paris
25 février 2021

Audrey Lauro - Jean-Michel Van Schouwburg

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Un piano, une batterie, qui ne seront d’aucune utilité. Une femme assise, un homme debout, des vêtements de tous les jours, pas de projecteurs : une scène nue. 

Et cet homme, sans rien d’autre que son corps, est une forme d’illustration de ce don de soi qu’est la musique, spécialement sur scène. En ces temps de repliement, c’est un fanal : oui, c’était magique et on ne le savait pas vraiment; oui, nous retrouverons ces instants là, probablement. Nous pourrons alors vibrer à proximité immédiate de ces pourvoyeurs de surprises, d’émerveillements.

Audrey Lauro s’emploie à se jouer de son sax, à étendre son spectre, ses vibrations, à se sortir des phrases déjà entendues, bref à jouer d’un instrument nouveau à chaque concert. 

Jean-Michel Van Schouwburg nous rappelle qu’il chante avec l’ensemble de son corps. Il fabrique son instrument à chaque instant. Si son visage se déforme, par exemple, c’est pour aller chercher des matériaux inaccessibles autrement. 

S’ils ont choisi d’être deux, c’est pour dialoguer, se surprendre l’un-l’autre, provoquer des bifurcations, interroger, nous rendre compte. La dramaturgie vient en effet assez vite. Nous somme pris à témoin avec véhémence d’une situation dont on ne saura rien. Les strates de la voix, ses craquèlements, ses éraillements,  ses souffles mêlés appellent des sons multiples du sax, des claquements, des grincements, des stridences, dans des échanges mimétiques, dans des entrelacs poreux.

Dégustons ça ensemble, loin de tout bruit.

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