Hope Town (Claudia Solal et Benoît Delbecq; Rogue Art) par Claude Parle

Wintergarden@ the edge of myself …

At the edge of myself lives a forlorn ocean, where jolly-boats flots without pain & whiskin’ winds never linger …

In a pale sun …

Comme l’ente de mon désir s’invagine tandis qu’hurlent les cormorans qui rageusement rorent & gringotent …

Sur un soupir de sabi(r) s’époumone mon respir tant dis qu’épris au piège, mon ouïr ici s’abîme aux pales lueurs de ce jardin d’hiver _

(Salvador à Nougayork ?)

Vendanges, ou même peut être l’enfant putatif de ”Butter in my brain” ?

Poésie pure & pure poésie … Ainsi qu’épure de pur piano …

Vraiment, il convient de vraiment lire ces textes, ciselés comme partitions et que Benoit Delbecq ”afine” encore en une ultime distillation …

Emanations de Gamelans fous, voilà que Bali encore frappe nos tympans exilés, ex hylé …

Etonnant comme la préparation du piano sonne dans le premier titre … avec plusieurs ”moi” de piano-donc-tu-as-une-âme …

Java, pays Sunda ? … Quel étrange voyage entreprenons nous là ? ! … Et, de cet Angklung à touches, Delbecq nous lie des cordes par lui dressées & préparées à soin…

Sore rows …sored raw …

Entendre Claudia, c’est un peu comme ”la voix des vallées, des montagnes & ds formes-couleurs”

Dont le moine Soshoku dit on obtint l’éveil : «Moi qui la nuit durant ai entendu les 84000 poèmes, comment le jour venu puis-je les exposer aux hommes ?»

Ou encore cet autre, Kyogen, dont l’éveil eut lieu par le son d’un bambou qui claqua, heurté par un caillou …

Ce sont quelques perles s’échouant d’un citron-caviar entaillé par la rafale d’une corde agacée par Benoit.

Cette superbe voix claire étrangement familière, au timbre délicat de cristal voilé à peine par une rosée hiémale et nocturne …

Magiquement scansée par un piano dont l’architecture sonne comme les lointains échos d’une musique d’Eric Zahn revenue d’outre-univers …

Ce sont des moires de l’eau des larmes de poètes dont les désespoirs pétrifiés lancent des hallebardes de givres dans la forêt des songes …

Ce sont cristaux de fleurs de sel, déhiscentes sous l’ardeur solaire, des mers révolues, échouées dans les salants abandonnés où croissent salicorne, salsepareille & salicaires

Cela évoque les parfums rares d’improbables distillations, aux seins des cornues d’un alchimiste rendu fou par les méphitiques émanations d’un laboratoire secret, au fond des caves les plus reculées de l’université enfouie de Miskatonic …

Et me voilà: My ”head is burning green” with this record … But, I’ve to consider I’m lucky ”to have win this defeat” … At a condition: ”freeing the bird living in my rib cage”.

Dois-je carguer les voiles ? Si je savais nager, au moins, saurais je où j’irai …

Savoir qui l’on est, est de toute première instance. Peut on augmenter d’être, en diminuer ? Mais où donc est il ce”moi” ?

Où peut on le voir ? A t-il au moins une place où se poser ? …

Grandit t-il avec moi ? S’use t-il avec l’âge ou bien déborde t-il ? Se dilue t-il dans l’espace lorsque je m’oublie ? …

S’il pouvait au moins y avoir au creux d’un vaste champ, en pente, un refuge, un asile enfin …

Pas de Saké ce soir … C’est un peu comme un pied de nez à ”No milk today” …

Guérir ou ne pas … (guérir). ”How strange the moon”, aussi comme on dit: ”How hight the moon ” …

Je revois une étrange falaise de sablon avec des roitelets troglodytes, intense émotion, pieds figés, devant une ”capitale des oiseaux” …

Prêts pour l’ultime égarement ? …

Au creux de mes reins, quelque chose fermente …

Love is brewing somewhere appart, out of any dol(e), any fuckin’ buck, brooding over …

Au creux de mes reins …

Au sein du monde se terrent de secrètes places, parées d’un luxe d’émotions si subtiles qu’elle engendrent d’éternels frissons …

”That’s where I wanna go, with people like u” … If u admit ! …

C.P

Écoute dérivante du dernier opus de Claudia Solal & Benoît Delbecq : ”Hopetown” chez Rogueart.

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Comments

[Claude Parle]

Peut être pas autant k le CD, mais je le trouve génial cet article ! ! ... lol