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Jazz à Paris
18 mars 2021

Claude Parle « Entre le Majeur et l’Annulaire » (Artderien)

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Claude Parle est un artiste qu’on ne finit pas de découvrir. 

Certains l’imaginent musicien. Rassurez-vous, il l’est bien, excellent et novateur. 

Les lecteurs de ce blog savent aussi qu’il écrit, à propos de la musique de ses amis. Une plume particulièrement alerte, qui finalement prend prétexte de certains concerts pour nous conduire au loin, portés par des énergies métaphoriques et symboliques puissantes, une forme de miroir inversé de ces musiques dont la partition est un poème, un graphisme, une toile, que sais-je encore.

Ce fut aussi un danseur. 

Il est un fin connaisseur de cet art étrange et fascinant qu’est le butoh. 

Il compose, lui qui improvise souvent. Il tutoie l’électroacoustique. 

Il .... Il est Claude Parle !

Alors en ces temps de confinement, lui qui n’a jamais le temps, il le trouve enfin pour rassembler certains de ses écrits. Dix neuf poèmes (l’impair c’est mieux) et vingt trois chroniques, des « Fraîches de Concerts », dont neuf parues sur ce blog (il y en a bien d’autres !), mais avec une mise en page souvent différente, plus un texte à la mémoire de Steve Dalachinsky relayé sur Citizen Jazz. Relire ces derniers dans ce livre est une redécouverte : le texte est comme extrait de la musique, de son moment.

Dans ses poèmes, son talent est libre de tout ancrage. Un mix d’interpellations du lecteur, d’entrechocs d’images, de paysages, de vents porteurs distandant les vers, les rompant parfois. Une mise en page participant au projet poétique. Le sens ? Si vous y tenez. Mais autant s’en libérer comme il s’est lui-même affranchi depuis des lustre de tout segment mélodique, de toute pulsation régulière, de toutes gammes, fussent-elles savantes ou peu communes. Seul importe l’impact sur notre imaginaire de ses projections de particules sensibles, de ses salves oniriques. Le premier d’entre ces textes est un hommage à un ami cher disparu en mer, tout en pudeur.

Des textes, mais aussi quelques dessins nerveux, et une préface de Denis Lavant, qui participe au dernier spectacle chroniqué; une forme de boucle.

Qu’y manque-t-il ? Peut-être l’un de ses grands éclats de rire ! Pour les retrouver, il faudra attendre la réouverture des lieux de concerts. Cela arrivera bien un jour ! 

PS : Un grand merci à Annie Zivkovic pour sa ténacité, pour sa « vista ». 

Art de Rien c’est là : https://editions-artderien.fr

 

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