Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jazz à Paris
7 juin 2021

Tikkun « Dawn Ceremony for Dreadful Days » (LFDS)

2668E860-BC1A-45A9-81B1-32F2AC172E34

C’est le deuxième album de cette formation singulière (voir chronique du précédent album)

Tikkun est mené par le bassiste Yoram Rosilio. Outre son leader, elle comporte une batterie (Rafaël Koerner) et quatre instruments à vent : Jean-Michel Couchet (as,ss), Florent Dupuit (ts, fl, piccolo), Benoit Guenoun (ts, fl), Andrew Crocker (tp, voc). Une belle force de frappe.

Yoram Rosilio est, en effet, mû par une énergie farouche, par la volonté de partager, par un esprit libre qui trouve un exutoire comme taillé sur mesure : un free sans concession, aux frontières des musiques improvisées. 

Sauf qu’ici, idiome il y a, et donc des thèmes, des chants, des unissons, des répons, des pulsations ancestrales. Un mélange curieux de repères, de balises et de hors piste débridé. C’est l’influence assumée de ses racines, la tradition juive séfarade du Maroc. L’album propose en effet des titres inspirés de cette liturgie, qui se caractérise par un mélange de sérieux et d’humour, par une hiérarchie bousculée puisque le clerc, ici le rabbin, n’est pas seul à bord, chacun prenant le relai selon l’inspiration du moment.

« Cérémonie de l’aube pour des jours terribles », un titre qui annoncerait une période sombre. Cependant, à l’écoute, cette musique paraît bien festive ! C’est qu’il y a ce retour du plaisir sans complexe du déploiement de timbres, des thèmes assez simples, faciles à mémoriser, des geysers improvisés qui émergent des unissons, des chemins foisonnants qui rappellent les grandes heures de cette période charnière de l’émancipation du free. Une sorte de « Liberation Music Orchestra » des temps actuels.

Cela ne déplairait probablement pas à Yoram Rosilio qu’on n’évoque que le groupe. Certes, cette puissance de feu des  quatre vents est impressionnante. Mais la maîtrise, l’à propos, les sonorités puissantes des cordes rappellent les qualités intrinsèques du bassiste. Et Rafael Koerner est le compagnon de jeu tout trouvé pour passer des rythmes bien appuyés à des ponctuations diaboliques d’efficacité. 

Écoutons l’ouverture de l’album, « Hachem» 

 

Concert de sortie d’album le 12 juin 2021 à l’Anis Gras : https://fb.me/e/1ge8z8iO1

 

—-

Retrouvez toutes les chroniques CD etc

---

Publicité
Publicité
Commentaires
Jazz à Paris
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 561 459
Archives
Publicité