Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jazz à Paris
5 décembre 2016

Dolphys d'Or 2016

 Une sélection sous le patronage posthume d'Eric Dolphy
(qu'il me pardonne)
Eric Dolphy

Comme chaque année, je vous propose une sélection d'albums. Sélection d'autant plus facile à réaliser que j'ai chroniqué très peu de disques, en choisissant (après une première écoute) ceux qui me propulsaient vers le clavier. La facilité donc, paresse dont je tire une fierté légitime.
Sauf exception (mais il y en a toujours), il s'agit d'albums de jazz ou de musique improvisée de la scène française ou européenne.

Place aux dolphys d'or 2016

cd cover Traces* "Traces" - Claude Tchamitchian 6tet (Emouvance)
""Poussières d'Anatolie". Une rythmique obsédante pour ouvrir le chemin d'une voix tourmentée au soprano. Une Anatolie de poussière mémorielle, à l'opposé de l'exhortation à se mettre en chemin, à prendre les routes mortelles puisqu'il n'y a pas d'autre choix, à dire le rôle des femmes (Elmone, la tante ? Bouleversante Géraldine Keller en tragédienne ). Et la persistance de la culture musicale contemporaine d'Europe occidentale. Une sorte de raccourci de la trajectoire de cette suite.
[lire chronique]

TournesolCD* "Tournesol" - Julien Desprez, Benjamin Duboc, Julien Loutelier (Dark Tree DT6)
"La quatrième pièce, "s'ouvre", débute sur un registre de sons épars, ténus, de rares cordes pincées, des mini frappes répétées en arrière plan, des frottements doux. Puis les murmures deviennent grognement, grondements, les éraillements deviennent stridences. Les frottements de l'archet se font lourds. Les crépitements deviennent plus puissants. Irait-on vers une forme d'apothéose sonore ? Non, la maîtrise encore. Les "respirations" deviennent plus régulières. Elles s'apaisent progressivement en dépit d'éclats aux cymbales pour laisser notre imaginaire continuer sa course dans le silence."
[lire chronique]

Cover-Ubik-PingMachine

* Ping Machine "U-bi__K" (Neuklang Future (NCD 4140)
"Plus qu'un simple hommage au grand romancier de science fiction qu'est Philip Dick, ce titre place la musique dans le domaine du merveilleux, de l'étonnement ("sens of wonder"). De même que ce visage partiel d'enfant sur la pochette, avec sa fragilité et son extrême pureté, porte un regard fasciné ... sur notre monde ? sur un ailleurs qui nous échappe ?"
[lire la chronique]

roar34-l* Babylone : Joe McPhee & Konstrukt (Roaratorio ‎– roar34)
Je ne sais pas si cet album est toujours disponible.
De plus il date de 2014 : c'est donc en raison d'une couplable faiblesse qu'il figure à ce palmares 2016.

" "Flyswatter" nous désarçonne d'emblée. Umut Çağlar lance ses multiples vrilles électroniques et engage KonstruKt dans un tourbillon de matières et de couleurs, transpercé par des salves de la trompette de Joe McPhee. Vers la fin de la pièce, Özün Usta évoque le Scott La Faro de Free Jazz, bientôt rejoint par Joe McPhee. Une sorte d'ivresse des profondeurs à laquelle il est impossible de résister. Subjugué dès la première pièce !"
[lire la chronique]

golan-visuel-oliver-degabriele* Golan - Hubert Dupont 6tet (UTK1004)
" On peut entendre pleinement Naïssam Jalal dans la dernière pièce, Pass Pass. Hubert Dupont comme caressant la flûte. Youssef Hbeisch aux frappes délicates . Une improvisation mêlant souffle et notes, voix et souffle, évoquant l'aridité des sols et le combat pour survivre. Une pure réussite."
[lire la chronique]

cd cover* Jobic le Masson trio + Steve Potts "Song" (Enja Records)
"Dans "Waldron Well", Steve Potts nous offre un chant qu'on se lasse pas de suivre, dans ses circonvolutions, ses accents coltraniens par moments, ses tourments, accompagné d'une ligne de basse en forme de socle proteiforme. Des ponctuations au piano avant que de prendre le relai. Ces couleurs chatoyantes du jazz qu'on aurait pu croire disparues, une main droite et une main gauche qui se répondent . Une forme de plateau, répétitif , pour laisser place au retour du thème . "
[lire la chronique]

cd cover qui a vu ce mystere

* Rollet, Foussat, Brousseloux "Qui a vu ce mystère" (Improvising Beings)
"Un souffle des profondeurs qui laisse échapper quelques scories. La fascination est installée, prégnante. Des éclats aux sax, des roulements, des plaintes, un discours tourmenté enserré dans cette masse sonore sombre qui avance, inéluctablement, et des sons graves, une guitare, industrielle et poétique, à la puissance onirique peu commune. "
[toute la chronique]

 





voir aussi dolphys d'or 2015 
Soul Eyes - Tikkun



---

Publicité
Publicité
Commentaires
Jazz à Paris
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 561 513
Archives
Publicité